Mauvais jour - L

MAUVAIS JOUR

- Topic libre a tous - Je ferais moins long aux prochains message =)

Conducteur :

Salut Tony ! Fais gaffe il a été étrangement calme là dedans.

Homme 1:

Ce serait bien la première fois qu'on en est un a réveiller.

[Je peux ? Je ne fais pas le rôle du cheval dans l'autre van, je laisse la place à quelqu'un d'autre, si tu veux bien...]

Alors qu'un camion ammenait un nouvel arrivant, ou plutôt un nouveau prisonnier, trois hommes aux allures de cow boy tenaient une jument dorée en longe.
Celle-ci avait l'antérieur droit entravé. En effet, un homme bedonnant tenait une corde rèche qui avait été solidement attachée à son paturon à la manière d'un levier. Ainsi, la femelle privée de ses quatres aplombs ne pouvaient leur opposer de résistance.
La longe fixée au licol qui lui cisallait la chair ne cessait de se tendre forçant la jument palomino à avancer. Celle-ci, malgré son handicap, résistait secouant violemment la tête, obligeant, ainsi, l'homme qui la tenait à se pencher en avant pour résister aux acoups.
Le troisième homme avait entravé le nez de la jument au moyen d'une corde reliée à un épais bout de bois : un tord-nez.
Cet instrument barbare faisait horriblement souffir la jument, très sensible, surtout à cet endroit là.
Elle tentait courageusement d'oublier la douleur et luttait avec acharnement contre vents et marées.

Les humains chargés d'entourer la jument criaient, vociféraient des injures qu'Obsession ne comprenaient pas. Leurs attitudes brutales ne faisaient qu'accroître son sentiment de peur et celui de haine qui s'y mêlait.
Les oreilles couchées et le regard appeuré, Obsession ne se laissait pas faire mais malgré sa résistance, elle n'avait pas le choix. Les instruments de torture, trop efficaces, firent leurs effets...
Lorsque'elle tenta de reculer, une pression brusque lui remonta violemment l'antérieur, manquant, de la faire tomber.
La corde lui cisaillait le paturon et lui pliait atrocement la jambe. La douleur lui arracha un hénissement strident.
C'est alors que le tord-nez se serra d'avantage lui coupant le souffle.
Obsession n'avait plus le choix et finalement, les hommes réussirent à l'enfermer, encore une fois, dans ce corral qu'elle haïssait.

On lui enleva d'abord le licol bien trop petit, qui lui laissa quelques traces disgracieuses. Ensuite, ses naseaux encore douloureux furent libérés du tord-nez.
Quand ce fut au tour du troisième homme d'enlever l'entrave à son antérieur, Obsession profita du relâchement de la corde pour envoyer violemment son sabot dans la figure de son bourreau.
L'homme jura se couvrant instinctivement la figure avec ses mains boursoufflées.
La jument palomino était, enfin, libérée...
La peur laissa, ainsi, place à la rage. Celle-ci était un formidable moteur et bien qu'elle était blessée et épuisée, Obsession puisa dans ses dernières forces et bouscula brutalement l'homme avec son épaule.
Celui-ci tomba lourdement sur le sol sec, soulevant un nuage de poussière.
Quand il se releva, il manqua de trébucher. Il lança un regard noir à la jument, se retourna et prit ses jambes à son cou pour sortir du corral.
La jument palomino avait retrouvée un peu de sa fierté mais elle désirait plus que tout retrouver sa chère liberté.

Obsession s'arrêta un instant pour retrouver ses esprits et faire retomber la pression qui était montée en elle. Elle soufflait bruyamment et à chaque respiration, ses flancs se soulevaient intensément.
Soudain, une des ses oreilles pivota. Elle venait d'entendre un bruit...
Elle tourna la tête et apperçut qu'elle n'était pas seule. Dans le feu de l'action, elle n'avait même pas vu le mâle gris qui partageait le corral avec elle. Elle ne lui adressa aucun mot, se contentant de le dévisager d'un regard qui ne cachait pas sa surprise.

Les deux chevaux n'étaient pas seuls...Au fond du corral, à l'ombre d'un arbre aux langues branches touffues de belles feuilles vertes se tenait une silhouette. Une toute petite silhouette... Une silhouette équine... Une silhouette appartenant à un équidé touffu, très touffu...Aux poils qui avaient la couleur de l'or au soleil. Sa tête était calmement posée sur la barrière, oui plutôt ce qu'elle pouvait atteindre de la barrière. Sa queue se balançait régulièrement au rythme des battements de son petit coeur. Ses longs crins lui retombaient sur les yeux et sur l'encolure, quelquefois ils s'envolaient à cause d'une fine brise. Son licol bien trop grand pour elle, ne la dérangeait pas le moins du monde et grâce à ses touffes de poils, il ne l'irritait pas. Personne ne faisait attention à elle...

La shetland observait d'un oeil attentif le camps et de l'autre le corral... Le camp restait un camp... Les hommes bougeaient et les chevaux aussi...Mais pour elle ce cap était trop calme... Elle ne voyait pas Boo...Mais où était-il ? Elle se rappelait encore que quelques heures plus tôt, on avait emmené le bai et on l'avait mise là...Quand au corral... Une jument alezane venait de débarquer telle une folle furieuse, se vengeant sur un homme qui tirait trop... Et un étalon gris venait de se faire sortir d'un van moins miteux que celui dans lequel on l'avait transporté avec Boo. Mais à peine fut-il sortit qu'un autre van arrivait déjà...Mais Bee ne bougea pas d'un poil, elle ne cilla même pas, restant toute aussi immobile. On aurait pu la prendre pour une statue, si ses flancs ne se soulevait pas de manière régulière.

La jeune palomino laissa échapper un long soupire silencieux, elle semblait s'ennuyer... Elle semblait indifférente... Elle semblait se désintéressait complètement du monde et des chevaux souffrants. Cela lui semblait égale...Si on savait qu'elle attendait le poney bai, on aurait pu lui pardonner à moitié bien que cela ne soit pas une excuse valable...Ou du moins qu'à moitié. Mais juste une partie de son cerveau pensait à son ami d'enfance et s'inquiétait pour lui... Et l'autre partie ? Que faisait-elle ? Elle réfléchissait, chercher...Mais quoi ? On ne sait jamais ce qui se passe dans la tête des autres... Ce qui se trame...D'ailleurs personne n'aurait pu deviner qu'elle pensait...Surtout à un affront pareil...A...A faire une belle farce aux hommes, à bien les énervaient... Les embêtaient... Le temps n'était pas à s'amuser mais, cela était une sorte de vengeance pour elle...

La ponette vagabondait ainsi dans ses pensées...Quand un bruit attira son attention. Bee reconnaitrait entre mille ce bruit affreux, qu'est la porte d'une de ses prisons métalliques dans laquelle on l'avait enfermé qui s'ouvrait en grinçant. Soudain curieuse de connaitre le nouvel arrivant, elle détourna la tête rapidement, les oreilles pointaient en avant... Ses deux grands yeux malicieux remplit d'une étincelle de curiosité et en même temps d'espoir...Car elle le savait que trop bien, ayant préparé son coup, que les hommes allaient ouvrir le corral. Tôt ou tard. Pourquoi ? Pour faire entrer le nouvel arrivant bien sûr. Une chance inespérée de se faufiler entre leurs jambes et de se baladait dans tout le camp à la recherche de Boo.

Bee se préparait à filer comme une balle près de l'entrée mais, le plus discrètement possible, se mettant en position. Prenant son élan... Et partit...Quand quelque chose la tira violemment en arrière. Elle avait à peine fait un ou deux pas. La jeune ponette bougea énergiquement sa petite tête, mais la chose ne voulait pas lâcher... Elle tenait solidement son licol... La palomino se résigna donc et recula de quelques pas pour se mettre à la hauteur de la chose...Avant de détourner le regard... Cette chose avait sa taille presque... Elle avait une crinière enfin des cheveux comme sa robe dans tous les sens...Deux yeux d'un bleu bleu limpide... Et une adorable petite bouille. Elle remarqua soudain que c'était une mini ou plutôt un mini chose à deux pattes poilu du crâne. Et il souriait. Avant de se retourner vers un lui grand format.

Jeune garçon " P'pa ! P'pa ! On prendra c'lui-là ? Hein P'pa ?
Dis P'pa ? Allez P'pa ! Tu l'achétera hein ? Allez dit oui P'pa ! S'tp P'pa ! "
Homme " On verra...On verra. Mais arrêtes déjà de sauter comme une puce. J'demanderais. "
Jeune Garçon " Pfff...Tu l'feras pas...J'suis sûr...Mais t'avais dit P'pa ! T'avais dit ! "
Homme " Je le ferrais ! Enfin pas si tu est aussi insolent. " dit l'homme en s'éloignant.
Jeune Garçon " T'sé, toute façon il l'ferra jamais. Si j'te monte tu s'ras à moi. "

Le jeune enfant lâcha prise, libérant de son emprise Bee et commença à grimper sur la barrière en bois d'un air décidé. La jeune ponette resta immobile, légèrement déstabilisé et complètement perdue par les évènements qui venaient de se produire. Son instinct lui disait de continuer et en même de ne pas bouger. La jeune shetland sentit soudain un poids lui tombait lourdement sur le dos. Elle eut la peur de sa vie. D'un bond elle sortit de l'ombre en poussant des hennissements stridents...Bref comme une tarée et se mit à galoper de droite à gauche, allant tout droit. Son coeur s'était accéléré d'un coup et battait la chamade tellement elle avait eu peur...D'ailleurs cela se voyait aux cris ou plutôt aux hennissements qu'elle poussait, on aurait dit qu'on allait l'égorger.

Bee fonçait comme une balle, rua pour chasser ce soudain poids, mais ses antérieurs vinrent toucher l'alezane par erreur. Ce qui n'arrêta évidemment pas la jeune ponette apeurée. Dans son élan de vitesse elle du passer sous l'étalon gris, mais en se baissant un peu pour ne pas lui rentrait dedans. C'est à ce moment-là, que l'enfant ne pouvant pas passé se pris le ventre du mâle et tomba... Il était déjà déstabilisé par la deuxième ruade de sa monture qu'il ne s'attendit pas à ça. La shetland à la couleur d'or se sentant libérée de ce soudain poids accéléra encore plus pour que jamais il ne la rattrape...Non...Jamais... Elle ne voulait plus vivre ça, c'était affreux...Horrible...C'était tellement effrayant... La preuve était l'état de la ponette.

Elle était impossible à calmer et continuer à galoper partout comme une furie. Les hommes alarmaient s'était tous mis autour de corral, voyant la jeune ponette folle...Et le jeune enfant presque au pied de la grande jument alezane. Le père était désemparé et désespéré...Mais personne n'oserait toucher cette barrière au risque de tous les chevaux en profitent pour s'échapper. surtout la petite balle qu'était la ponette affolée. Mais que pouvions-nous lui reprocher ? Tout le monde voyer bien que le jeune garçon y était pour quelques chose. que la ponette ne l'aurait pas entrainer dans le corral pour le massacrer. Non cela ne pouvait pas être vrai. Soudain Bee fonça vers la porte mais personne n'allait l'ouvrir, elel le vit bien assez tôt et continua à courir comme une furie.

[Ma ju' est palomino... ]

Obsession observait l'étalon gris qui l'ignorait avec brio. Elle se doutait bien que derrière cette sérénité se tramait quelque chose.
Ici, les attitudes des chevaux convergeaient mais tous avaient le même but : s'échapper.

Obsession était sur la défensive. Ce comportement s'expliquait aisément si l'on savait que sa mère avait été tuée, devant ses yeux, par l'un de ceux qui l'entravaient quelques minutes auparavant. De plus, elle était plongée dans l'inconnu le plus total. Elle n'avait jamais vécu en captivité et n'avait jamais vu un licol, un box ni même une seule barrière.
La peur et la haine sont deux sentiments qui vous poussent vers l'avant, pourtant ils vous rendent aveugles et vous empêchent de réfléchir efficacement.
Mais peut-on reprocher à quelqu'un de paniquer face à l'inconnu ?

Alors que la jument dorée était plongée dans ses songes. Un violent choc la déséquilibra. Son premier réflexe fut de coucher les oreilles et de reculer brusquement.
Son "agresseur" était en fait une ponette dorée. Elle aussi avait l'air paniquée...

Obsession ne put s'empêcher de penser :
* Que je la comprends... *
Et plutôt que d'être énervée, elle ressentit une sorte de compassion pour la ponette. Elle se vit quelques jours auparavant dans ce même enclos...

La jument palomino suivit des yeux la course de la petite jument. Celle-ci évita de peu le grand mâle gris qui lui barrait la route.
Mais le petit homme qui s'agitait sur son dos, fut projeté par la collision avec le flanc du mâle. Celui-ci mordit la poussière juste devant Obsession.
Méfiante, la jument poussa un bref grognemet et recula.
Elle dévisagea la petite chose qui se trouvait à ses sabots : il avait de longs poils blonds sur le haut du crâne et il ne cessait de verser des larmes, tout en gémissant.
Elle n'eut pas le temps d'en voir plus car un homme, bien plus grand, attrapa la petite chose par le col et l'éloigna d'elle.
Etrangement, elle ne ressentit aucune haine chez ce petit être et elle ne retrouva pas cette brutalité que véhiculait chacun des hommes qu'elle avait côtoyés jusqu'ici.

L'attention de la jument palomino se tourna vers la ponette, qui galopait comme une furie, comme si elle craignait qu'un prédateur la prenne en chasse...

[ Ouuups, pardon ]

Peu importe tous les gémissements que pousserait ce petit être ou les larmes qui couleraient de ses yeux bleus, Bee avait eu si peur qu'elle ne remarqua pas le petit homme pleurer. On lisait dans ses yeux une grande panique...Quoi que cela était normal. Ce jeune imprudent avait osé non seulement empêcher ses plans de vengeance contre les hommes mais, en plus lui avait sauté sur le dos brutalement sans prévenir. D'ailleurs si on avait ouvert la porte du corral, elle n'aurait plus pensé à ses plans de vengeances mais, plus à fuir...Fuir loin d'ici...Même sans Boo. Hoo...Ensuite elle le regretterait, mais elle aurait cédé à la panique...Et cela qui pouvait le lui reprocher ? Ses petits sabots continuait à marteler bruyamment le sol poussiéreux, lançant derrière elle des traînées de poussières...

Dans sa course folle, elle leva un instant les yeux...La jeune shetland vit ce qui était pour elle un prédateur dans les airs. Prise de panique, comme il se trouvait juste au-dessus de sa tête elle fit un écart. Ce qui la ralentit considérablement, elle glissa même sur quelques centimètres. Avant de pouvoir retrouver son équilibre mais, " le petit prédateur à crinière jaune " fut sortit du corral par un " grand grand truc à deux pattes poilus du crâne ". Ce qui calma immédiatement Bee, qui ne fit pas attention et trébucha sur un caillou, pour s'écraser sur le sol dans un nuage de poussière. Haletante, elle tenta de reprendre calmement son souffle et ses esprits qu'elle avait juste qu'à maintenant perdu dans la peur et la panique.

La ponette palomino un peu sonnée, releva la tête en pointant ses oreilles vers l'avant et regarda d'un regard attentifs ce qui l'entourait...Ha...Elle se rappelait tout maintenant...Elle se mit prudemment debout, vérifiant qu'il n'y est aucun danger jusqu'à ce qu'elle voit...Une barrière ! Là, sa réaction fut immédiate, elel fit un second écart, de peur qu'un autre " mini truc au crâne poilue " n'est l'idée stupide de lui monter sur le dos sans prévenir et par surprise. Mais non il n'y avait personne...Rapidement, elel s'ébroua sans y passer trop de temps tout de même pour s'enlever une partie de la poussière qu'elle avait sur elle à cause de sa chute...Elle cligna plusieurs fois des yeux pour être sure que cela n'était pas un rêve ou plutôt un cauchemar....Et non...Tout cela était bien réel. Bon et bien on fera avec.

Et toujours retourné il entendis la ponette tombée puis s'effrayer d'une barrière pourtant inoffensive. Il devina la jument qui après avoir reculé devant le petit d'homme s'était mit a laisser son regard suivre la course folle de la petite palomino. Son regard a lui se faisait sombre et ses des sourcils inexistants s'étaient froncés exprimant un profond mutisme a moins que cela ne soit qu'un tic qu'il avait lorsque ses pensés se concentrait sur un point qu'il jugeait important. Ce point étant tout simplement sa liberté. Le vent était encore là, peut être seul point commun avec sa condition d'antan. Mais ces crins ne voletaient plus de la même façon. Et la caresse de la brise qui se faisait d'habitude douce même lorsque c'était les périodes froide, était maintenant brusque comme agressive. Oui tout était différent de son milieu habituel, absolument tout. Sans oublier ses congénaires qui devant ce changement changeait a leur tours. Pathétique mais si naturel. Lui aussi aurait pu faire ainsi mais il avait appris a se tenir. Appris a ne pas se dépenser pour rien. Aussi si dans son attitude rien ne le montrait, il souffrait. Une souffrance morale. Toutes ces barrière, ce brouhaha quasi continuel. Il ne connaissait rien de tout ça, ignorait jusqu'à l'existence des hommes jusqu'à ce jour. Imaginé la réaction que l'on peut avoir lorsque l'inconnu s'offre a vous. Et pourtant il avait réussi a contenir cette réaction. Ces yeux ne montrait pas le blanc comme il aurait du le faire, ses membres ne s'agitaient pas en formant d'étranges nuages poussiéreux. Immobile il se repassait en boucle les images de sa capture qui suivait celles où encore libre il vagabondait au gré de ses idées. Une époque qui lui semblait tellement lointaine a présent. Et alors que tout cela se tramais dans son esprit, son sang bouillonnait de l'envie d'agir. Un rapide coup d'œil vers le ciel où un soleil ardent semblait l'appeler suivit d'un court instant où il se remémora une dernière fois son idée. Une idée complètement folle qui capoterais surement mais s'il ne tentais rien il allait devenir fou. Les hommes ne se préoccupaient plus d'eux mais du fils qui toujours en larme maudissait d'un doigt accusateur la petite ponette palomino. Et comme il avait remarqué le verrou du bas de la porte était le seul attaché. Une erreur d'homme. Un sourire furtif. Les deux juments de même robe mais de taille différent le suivrait surement. Aussi il leur adressa une rapide attention. Et puis s'élança. Comme un marin qui sentant son jugement dernier assenait un coup violent de toutes ses forces, qui le lâchaient, sur le nez du requin. Un espoir infime. Le requin ne sentirait rien ou alors il le laisserait mais tout résidait dans ce dernier salut. Ses antérieurs s'abattirent sur la porte de bois qui dans un crac sinistre se plia. Juste assez pour qu'il puisse d'un puissant coup de rein sauter au dessus. La ponette aurais plus de mal mais il n'avais pu faire mieux. Et sans se préoccuper des deux chevaux il se mit a galoper. En a peine 1 heure il avait repérè la porte qui fermait le camp. Comment il accédez au plus facile restait un mystère. Son instinct lui dicta de prendre a droite. Ses petites oreilles levée venait lui annoncer que les hommes venait juste de comprendre et commençait a réagir. Mais alors qu'il voyait se découper sur le bois de la palissade un rectangle ouvert sur la liberté il sentais que tout cela tomberais a l'eau. Espoir encore un espoir qui se faisait grignoter plus a chaque seconde par la réalité.

Le regard d'Obsession suivit les mouvements de la petite ponette. Elle l'observait, immobile.
La jument palomino était redevenue étrangement calme. En fait, elle était perdue dans ses pensées.
Certes elle voulait retrouver sa liberté à tout prix mais comment ?
Son regard s'était assombrit et il se perdait dans le vague, fixant quelque chose d'invisible.

Des questions, toujours des questions mais aucune réponse. Classique...
Une question primordiale lui traversait l'esprit mais depuis bien longtemps déjà : Pourquoi la retenait-elle ici... Sans la tuer.
Que voulait-il faire d'elle ?
Le corps de la jument dorée était bien présent mais son esprit était parti ailleurs.
Elle s'imaginait des dizaines de scénario mais après réflexion, aucun n'était plausible. Après tout, elle ne connaissait pas les humains alors comprendre ce qui se passait dans leur tête relevait de l'exploit...

Obsession sortit de sa torpeur. Son regard se posa sur le grand mâle gris, qui semblait, être, lui aussi, parti ailleurs, on ne sait où.
Soudain, elle croisa son regard et elle se surpris à coucher les oreilles.
Elle vait compris. Il voulait profiter de cette diversion pour tenter de s'échapper...
Elle le vit s'élancer et sans hésitation, sans réfléchir, Obsession se lança à sa suite, jetant un coup d'oeil à la ponette, espérant qu'elle fasse de même.

Ses postérieurs décollèrent, dans un nuage de poussière, lui donnant une puissante impulsion. Des vibrations traversèrent les tendons de la jument et remontèrent, traversant ses membres un à un.
Une bouffée d'adrénaline envahit son corps tout entier.
C'était le moment ou jamais.
Obsession engagea ses postérieurs, tendit l'encolure et son avant-main décolla prenant fortement appui sur ses membres postérieurs.
Elle retomba souplement de l'autre côté de la porte fissurée.
L'espoir qu'elle avait enfoui au fond d'elle remonta soudainement à la surface comme une bouffée d'air.
Incertaine, elle suivit l'étalon gris qui était à quelques mètres devant elle.
Derrière elle, elle entendait les pas précipités des hommes sur le sol dur et leurs cris confus...

Bee prit une énorme bouffé d'air frais , avant d'expirer dans un long soupir, c'est bon elle était complètement calmé et avait reprit ces esprits. De une, toujours se méfier de ces minis-" choses " et de deux faire attention à l'abord d'une barrière...Au cas où à nouveau un petit monstre aurait cette idée folle de lui monter sur le dos. La jeune shetland ferma doucement les yeux, repensant aux couleurs apaisante de sa terre natale, au vent qui soufflait souvent fort, aux nuages gris presque noirs...C'était un paysage certes un morne mais il avait un effet apaisant sur la jeune ponette. C'était un peu comme si elle retrouvait son insouciance de pouliche et sa liberté...Sa petite vie bien tranquille loin de tous ces hommes...Tous ces bruits...Toute cette peur...

Oui, après tout qui pouvait supporter tous ça quand on était habitué à la liberté ? A ce temps heureux, avant...A ce temps où on était libre, libre de faire ce qu'on voulait...Le vent soufflait qu'il soit fort ou une faible brise dans notre crinière, faisant s'envoler nos crins...Les doux rayons du soleil était comme une caresse sur nous...C'était si doux...Si agréable...Et puis on pouvait voir au loin, devant nous, sans vois d'immonde barrières nous barrait la route...On pouvait aller à droite, à gauche...Devant nous ou rebroussé chemin...On avait mille possibilité ! Rien et personne ne nous empêchait de vivre...On pouvait aimer qui on voulait, avoir une famille ou non, vivre au jour le jour ou tout prévoir...Ce n'était pas ces créatures à deux pattes qui commandait notre vie...Et on faisait confiance au destin, sans cette peur perpétuelle...Qui ne regretterez pas ?

La ponette jeta un rapide coup d'œil aux deux chevaux, sentant que quelque chose se préparait...Instinctivement, dans un pas pressant, elle se rapprocha rapidement des deux équidés. Le grand mâle gris leur jeta un bref regard...Et elel put percevoir quelque chose, un sentiment qu'elle devait le suivre...Mais elel ne saurait dire quoi ou décrire ce sentiment...Le suivre ? C'est alors qu'il s'élança vers la porte en bois. Et d'un violent coup la fit se plier...La jument palomino le suivit...Le gris se préparait à sauter...Elle devait agir. La shetland se mit à les poursuivre au grand galop. Son coeur battait la chamade, la porte se rapprochait...Elle était haute...Elle ne lui était pas infranchissable ,juste assez haute pour sa petite taille.

C'était sa dernière foulée...Ses deux sabots postérieurs se posèrent bruyamment sur le sol, de la poussière vola...Elle y mit tout sa force, toute sa volonté...Et son corps commença à décoller...Ses postérieurs quittèrent le sol...Son petit corps passait juste au dessus de la barrière. L'espoir de sortir d'ici un jour grandissait en elle...Enfin la liberté...Bee sentit soudain une corde tenaillé toucher ses poils...Ce contact la brulait...Ses espoirs retombait dans le néant le plus total...Mais cette brulure, ce sentiment s'éloigna, il la laissait...Les hommes n'avait pas réussi à l'attraper. C'est le coeur plein d'espoir qu'elle put rejoindre le sol et s'élança à les suite des eux autre...Mais Boo lui vient à l'esprit...Elle ne pouvait l'abandonner. La shetland accéléra l'allure...Avant de prendre brusquement à droite, vers les écuries...Peut-être son ami y était ?

Il entendit la jument le suivre suivit de la ponette qui avait du mettre toute sa force afin de passer au dessus de la barrière de bois. Et durant quelques instant il n'entendit rien que leurs douze sabots foulant le sol dans une cadence qui ne cessait d'accélérer témoignant de leurs désir de liberté. Ensuite ce fut un brouhaha qui prit dans l'ampleur a mesure qu'il se rapprochaient de leurs brut. D'abords un seul homme avait crié suivit de tout les autres. Certains lançaient des ordres a tout va tandis que les autres accomplissaient maladroitement ces ordres. Une hiérarchie pas si bien organisé que ça pensa l'étalon gris. Mais il chassa bien vite cette idée et dans le couloir accéléra encore, sentant l'adrénaline monter en lui. Il ne quittait pas une seconde la porte ouverte qui déjà commençait a se fermer. S'accrochant encore a une parcelle d'espoir il tenta l'impossible en bifurquant a gauche pour essayer de prendre un raccourci. Mais pour ça il devait passer au milieu de tout un tas d'hommes qui l'avais repéré et se tenait en face de lui, leurs lassos près. L'étalon jura sur lui même d'avoir prit cette folle décision mais ne fit pas demi tour pour autant. Usant de sa force il baissa les oreilles démontrant toute l'agressivité dont il était capable. Les plus jeunes reculèrent mais les vieux n'esquissèrent pas un pas en arrière. Il lui faudrait rentre dans le tas en essayant d'éviter toutes les cordes qui volerait jusqu'à son encolure. Cette dernière joliment enroulé il colla ses naseaux dilatés par l'effort sur son étroit poitrail et en essayant de garder au mieux cette position se mit a galoper entre tout les hommes. Le coeur battant il sentit plusieurs fois les cordes le heurter mais ne pas prendre prise et criant victoire il prit une longueur d'avance profitant du balancier naturel de son encolure. Il n'aurais pas du un dernier bipèdes réussi a lui passer. La morsure de la corde lui coupa le souffle. Sans réfléchir il se retourna pour faire face aux individus.

Obsession suivait toujours l'étalon gris. Elle n'avait qu'une idée en tête : s'échapper...
Elle le suivait, déterminée, ses foulées battant le sol sec. Elle entendait derrière elle, les pas précipités de la ponette. Elle avait réussi.
L'adrénaline montait de plus en plus ; ses membres galopaient presque tous seuls. Son coeur était noué par le stress, elle voulait y arriver à tout prix. Il fallait sortir de cet prison.
La jument palomino ne sentait même pas la fatigue, du moins, elle l'ignorait.

Autour d'eux, les cris s'entremêlaient, les hommes courraient à droit à gauche... Un véritable cacophonie.
Lorsqu'elle vit où l'étalon l'emmenait, elle se rendit compte, de la façon la plus concrète possible, que leur chance d'évasion ne tenait qu'à un fil.
Elle non plus ne fit pas demi-tour, plus déterminée que jamais.
Elle était décidée traverser coûte que coûte ce "tas" d'humains.
Obsession était transformée : elle ne pensais plus à rien, son regard noir de jais lui donnait un air menaçant.
Au passage de l'étalon, les plus jeunes, ayant pris peur, s'étaient écartés mais les plus vieux, ayant plus d'expérience, ne démordaient pas de leur position.

Elle vit des lassos tournoyés autour d'eux. Elle imita la position du grand mâle gris, jugeant que c'était la meilleure position pour éviter les cordes.
Devant elle, elle vit, à son grand désespoir, que l'étalon avait été capturé.
Au lieu de s'apitoyer sur son sort, Obsession maintint sa position et continua sa course effrénée.
Les hommes trop occupés par l'étalon n'avait pas réussi à l'attraper : une chance !
Elle frôla l'étalon sans lui accorder un regard, non pas qu'elle se fichait de son sort mais elle savait pertinemment que si elle croisait son regard, elle s'arrêterait pour l'aider et, elle aussi, se ferait prendre au piège.
L'allée qu'elle traversait était de plus en plus étroite et soudain elle vit la forme d'un camion délabrée, dont le moteur tournait encore, lui barrer la route. Impossible de passer...
Etonnamment, le bruit métallique du moteur ne l'effraya pas, la jument palomino était bien trop occupée à sauver sa peau.
Ses membres dérapèrent sur la terre sèche, soulevant un nuage de poussière. Lorsque celui-ci disparut, elle vit une troupe d'hommes armée de lassos courir à grands pas vers elle. Obsession recula touchant presque la paroi froide du camion. Elle renacla violemment et regarda tout autour d'elle, espérant trouver une solution. Mais elle avait beau chercher, en vain.

Donc retrouvons notre petite Bee qui galopait comme une folle dingue vers les écuries, enfin, elle ne savait pas du tout où elle mais cela lui plaisait du moment qu'elle se venge un peu. Hooo...Une douce odeur...Une délicieuse odeur...Huuum...Une odeur qui fait envie...Elle bavait déjà...La jeune shetland se stoppa en se jetant en arrière tout en dérapant, laissant plein de poussière la cachait ou...La faire repérer. Tournant la tête avec agitation, les naseaux dilatés, cherchant la source de ces odeurs enivrantes...Quand elle vit ce grand bâtiment blanc...Les portes étaient grandes ouvertes et sortait de ce bâtiment ces odeurs à vous faire tourner la tête...Miam...Il ne fallut pas plus pour qu'elle bondisse sur ses pattes et galope comme une balle vers le hangar. Tout le monde était trop occupé pour se préoccupait d'elle...Deux grand chevaux, alors une naine qui passe au galop derrière les buissons...

Des pommes...Des carottes...Des granulés...Du foin...Du pain sec et bien croustillant...Miam...Miam...Moi je dit Miam...Les grosses portes se fermèrent juste derrière elle, pour empêcher les chevaux de venir piquer un peu de nourriture...Surtout qu'il n'était pas loin du tout, mais alors pas loin du tout...Bee fourra ses naseaux dans un sac remplit d'avoine qu'elle commença à engloutir à une vitesse folle...De quoi lui donner une bonne indigestion...Le pire c'est que pendant les deux autres se faisaient attrapés, elle s'empiffrait...Mais au fond, elle n'avait pas très faim...Elle s'en voulait de les avoir laissé...Et d'avoir abandonné Boo comme ça. Ha non pas les remords !

Bibi se retourna vers la porte, elle prit de l'élan et fonça dessus...Mais sa tentative s'envola dés qu'elle toucha la porte...Au lieu que comme prévue la porte tombe en mille morceaux devant sa force d'éléphant, c'est elle plutôt qui est tombée à la renverse . La ponette prit une mine déconcerté, elle devait réfléchir...Réfléchir...Réfléchir..Réflé...J'ai trouvé ! bon, elle était coincée, autant en profité pour mettre un grand bazar ici...Un grand n'importe quoi... . D'abord elle allait renversé les sacs de granulés et de graines un peu partout, rien que pour se venger du coup du sale gosse.

Machine destructrice en marche. D'un pas décidé elle s'approcha de graine, se cabra pour fourrait dans le blé ses minis sabots. Avant de reculait et tirait de toute ses forces vers elle...Evidement, elle tomba aussi...Sous la sac...Et eu un peu de mal à s'extraire de là...Peut-être aurait-elle du ruer ? Bee tenta immédiatement l'expérience...Elle se mit à pousser un hennissement de joie...Surement assez fort pour attirer l'attention des hommes...Hoo, mieux valait en profité pour faire encore un peu de bazar...Avant de se faire attraper...Zut elel qui déteste ça...Bee fonça droit dans un sac, aille...Bobo à la tête . Derrière elle, un autre sac...BAM...Il y a eu droit lui aussi...Et les pommes ? Elle en jetaient le plus possible par terre et les écrasaient...Quoi que ça, elel l'a fait qu'une fois avant de tomber par terre sur le sol...Et d'être couverte de pomme...